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Sami Ait Larbi 18 mai 2014
Un mois après les élections présidentielles, la transition politique n’est pas réussie mais aussi la sortie du statu quo est loin d’être commencée pour la terminer.
La transition, si elle est décidée, doit se faire sans trop de heurts, mais le gouvernement actuel du système a-t-il réussi sa légitimité à l’intérieur et à l’extérieur? NON.
Les Algériens ne reconnaissent pas réellement l’adversaire principal à leur émancipation, à leur autodétermination ? Ils n’ont pas tranché la question. Aujourd’hui l’Algérie, un pays profondément divisé dans la réalité, qui tire sa légitimité en tant que pays indépendant depuis 1962, et ce, après une longue guerre de libération nationale. Aujourd’hui, hélas, il est bloqué.
Hocine Ait Ahmed a mis l’accent sur la nécessaire réconciliation. Les Algériens doivent se retrouver derrière leurs valeurs essentielles, celles qui les a réunies en bloc pour reconstruire une nouvelle Algérie en 1954 mais dont ils ont oublié le sens et la matrice.
Le risque d’explosion de violence n’est pas écarté. Le facteur interne joue donc bien un rôle important. Une sortie du statu quo est un long processus social et différencié. Ce n’est que plus tard que l’on prendra conscience que le conflit imposé aux Algériens a été autre chose qu’une guerre contre le terrorisme, ou un conflit entre nation.
Le système décide de renouer le fil ininterrompu de la continuité, même au prix d’un déni des réalités. Le FFS alerte sur les dangers du statu quo et la primordiale nécessité de reconstruire le consensus national. D’ailleurs, un grand observateur, en l’occurrence Mouloud Hamrouche, met en garde contre la pérennisation de cette situation.
SAMI AIT LARBI