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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 19:21
RECONSTRUIRE LE CONSENSUS, CE N’EST PAS CAPITULER POUR LE SYSTÈME.

Sami Ait Larbi 18 mai 2014

Un mois après les élections présidentielles, la transition politique n’est pas réussie mais aussi la sortie du statu quo est loin d’être commencée pour la terminer.

La transition, si elle est décidée, doit se faire sans trop de heurts, mais le gouvernement actuel du système a-t-il réussi sa légitimité à l’intérieur et à l’extérieur? NON.

Les Algériens ne reconnaissent pas réellement l’adversaire principal à leur émancipation, à leur autodétermination ? Ils n’ont pas tranché la question. Aujourd’hui l’Algérie, un pays profondément divisé dans la réalité, qui tire sa légitimité en tant que pays indépendant depuis 1962, et ce, après une longue guerre de libération nationale. Aujourd’hui, hélas, il est bloqué.

Hocine Ait Ahmed a mis l’accent sur la nécessaire réconciliation. Les Algériens doivent se retrouver derrière leurs valeurs essentielles, celles qui les a réunies en bloc pour reconstruire une nouvelle Algérie en 1954 mais dont ils ont oublié le sens et la matrice.

Le risque d’explosion de violence n’est pas écarté. Le facteur interne joue donc bien un rôle important. Une sortie du statu quo est un long processus social et différencié. Ce n’est que plus tard que l’on prendra conscience que le conflit imposé aux Algériens a été autre chose qu’une guerre contre le terrorisme, ou un conflit entre nation.

Le système décide de renouer le fil ininterrompu de la continuité, même au prix d’un déni des réalités. Le FFS alerte sur les dangers du statu quo et la primordiale nécessité de reconstruire le consensus national. D’ailleurs, un grand observateur, en l’occurrence Mouloud Hamrouche, met en garde contre la pérennisation de cette situation.

SAMI AIT LARBI

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commentaires

M
Le niveau politique très en deçà de ce qui est préconisé par un Etat de droit, l’accès facile à la gestion de la rente et la sauvegarde des intérêts sont autant de paramètres de négation du consensus national. Le pouvoir en place et ses partis tiennent à une gouvernance unilatérale, où tout est décidé en haut lieu, le pouvoir refuse toute remise en cause de leur légitimité, car, soutient-il, le pouvoir de Bouteflika ne souffre d'aucune illégitimité, de ce fait aucune autre démarche , notamment celle proche d'une démarche pour la démocratie n'est admise. La conférence de consensus national a été une réussite dans certains pays émergents. Mais avant d'aller à ce consensus, Arezki Derguini l'avait écrit: "Avant d'en arriver à l'idée de consensus il faut d'abord mettre au clair ce que l'on veut soi-même, agir sur le terrain, mobiliser les forces qui veulent le changement, encourager toutes les associations qui permettent de peser demain dans le combat pour les droits individuels et collectifs des citoyens. C'est dans ces luttes que se dégageront les projets et les acteurs pour mener une transition démocratique".<br /> La feuille blanche du FFS , signifie que les problèmes comme ceux de la représentation politique (ancrages de l'autorité), de la formation de la classe politique, de l'autonomie de la société civile, ne peuvent être évacués.<br /> "Qui êtes-vous, qui vous a mandaté pour vous poser hors de l'équation politique ?" peuvent demander des citoyens à tout membre du parti. L'idée d'une feuille blanche reste l'écoute de toutes les parties prenantes où le FFS n'est qu' un simple facilitateur. Le déficit en communication, l'état de santé du Président et la participation ou non de l'armée sont encore des freins pour cette proposition du FFS.
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A
Je retiens, pour ma part, que cette initiative est très louable. Il n'existe pas beaucoup de partis en Algérie qui pensent à l’intérêt général. Mais, comme vous le dites si bien, le problème ne vient pas du FFS. Les blocages émanent du régime. Ma question est pourquoi le parti ne tire pas les enseignements qui s'imposent. Est-ce qu'il y a une honte en disant aux Algériens: nous avons essayé de transcender les clivages, mais le régime n'a pas voulu entendre raison. Et puis, passons à autre chose;
M
Je retiendrais de la définition du mot "consensus", ce qui suit : Dans la pratique collective, le consensus est le résultat visé et obtenu par l'emploi d'une méthode de prise de décision, où après avoir fait exprimer et reconnu la validité des opinions exprimées par chacune des parties en présence, le groupe ou ses animateurs s'efforcent de dégager et de recueillir un accord pouvant être présenté comme unanime ou quasi unanime. Ce qui se démarque de la simple recherche d'un accord majoritaire. Le consensus cherche à sacraliser de nouvelles normes dans une société en crise de rituel. <br /> Lors du Ve congrés du FFS, Hocine AIT AHMED avait envisagé ce consensus, car la fonction politique était de dire que voilà, nous sommes tous autour de la même table, opposition politique, partis du pouvoir, forces de la société civile, personnalités..., assumons-nous et prenons nos responsabilités.Le but n’est pas que le FFS signe des accords bilatéraux,l' objectif est de mettre tous les acteurs autour d’une table et qu’il y ait des discussions sur tout. Un seul préalable,c’est de souscrire à l’Etat de droit et à un engagement moral pour éviter que la conférence ne dégénère en polémique. En sortir pour un consensus politique ouvert, démocratique et inclusif, constitue le défi d'une véritable révolution pacifique. Ce défi, tous les partis, le pouvoir, les personnalités politiques, les organisations de masses ainsi que l'armée, ont intérêt à le relever car il débouche sur le seul consensus acceptable, celui de la démocratie et du droit, l'unique consensus aux couleurs nationales qui redonne un horizon au pays et à ses enfants.<br /> Pour Mouloud Hamrouche, ce consensus doit débouché «Sur un Etat qui garantisse la sécurité des intérêts de la collectivité et pas seulement ceux d'un clan ou d'un groupe».Pour Hamrouche, il y a urgence à se concerter.
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A
Dans cette contribution de Sami Ait Larbi, il y a des choses à commenter. En effet, le consensus ne veut pas dire que le FFS est détenteur de la solution. Son rôle est de faciliter la rencontre de tous les acteurs politiques en vue d'envisager une solution à la crise. De 2013 à mars 2015, j'ai personnellement cru à cette solution. Mais, dès lors que les acteurs ne veulent pas de cette solution, notamment les partis proches du régimes, dans ce cas, il ne peut pas y avoir de consensus.

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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