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Par Saïd Radjef. Le 12 mai 2016.
Elles parlent à longueur de journée de Chekib Khelil comme si l'avenir du pays ne tenait qu'à cette personne. Elles parlent de Rebrab comme s'il était le nouveau prophète des temps modernes...Elles nous parlent des méfaits du terrorisme, de la corruption...mais elles ne disent rien des outils avec lesquels on doit les combattre...
De Ouadhias aux Issers, près d'un million d'âmes dont plus de 70% ont moins de trente ans, aucune bibliothèque, aucun théâtre, aucune vie culturelle et sportive comme si notre pays, notre jeunesse n'en ont plus besoin...La vie culturelle semble avoir disparu du lexique des médias Algériens.
Des journalistes sachant à peine lire et écrire nous somment quotidiennement de choisir entre Khelil et Rebrab, entre Bouteflika et le barbouzard Medienne, entre le bar et la Mosquée, entre la chichi des pizzerias et les barbus qui veulent nous replonger dans le moyen âge...
De Ouadhias aux Issers plus de sept cent Mosquées et Zaouïas, plus de trois cent soixante bars...Alors que les attentes en la matière ( vie culturelle), si nécessaire à l'épanouissement de la citoyenneté, se font largement auprès de la jeunesse, aucun cri d'alarme, aucune protestation, aucun écrit n'est venu dénoncer ou relater cette catastrophe...
Mais peut-on bâtir un projet social ambitieux, lutter contre le terrorisme, la corruption et autres fléaux en l'absence d'une vie culturelle et citoyenne?