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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 07:41
La montée des extrémismes en Algérie.

Par Cherif Ghezlaoui. Le 20 mai 2016

Il existe certains "Kabylistes" (séparatistes du MAK dans leur majorité) qui prêchent un discours haineux et raciste envers les autres composantes de la Nation algérienne ; comme il existe certains Algériens non Kabyles qui expriment un "antikabylisme " et une haine envers tout ce qui symbolise cette région, y compris envers les leaders révolutionnaires originaires de Kabylie, comme Ait Ahmed, Krim et Abane…etc.

Ces "Kabylistes" qui s’autoproclament démocrates et représentants de toute une région tout en refusant l’autre et ces "non-Kabyles" qui s’autoproclament patriotes zélés tout en versant leurs venins envers une partie de cette patrie (indivisible, aux bons entendeurs) sont-ils actionnés et propulsés par un même "laboratoire psychosocial " du système en vue d’empêcher toute alternative crédible d’émerger sur tout le territoire national ?

Pas important de confirmer ou d’infirmer ce questionnement tant que nous sommes convaincus que ces agissements régionalistes et ethniques sont un jeu dangereux qui porte atteinte à l’unité du pays et la cohésion sociale du peuple.

À noter que certains écrits d’une certaine presse francophone activent le mythe du "particularisme kabyle" incompatible avec les réalités sociologiques d’autres régions d’Algérie. À l’inverse, certains écrits d’une certaine presse arabophone et certaines émissions des TV offshores activent le mythe d’une "Kabylie anti-algérienne et islamophobe".

Ces jeux dangereux de régionalisme et de tribalisme qu’usent sans modération certains médias sans éthique et sans foi, et certains politicards pour des tactiques politiciennes malsaines, minoritaires certes, méritent d’êtres dénoncés, bannis et repoussés pacifiquement et avec tous les moyens réglementaires.

Ce pays d’un seul peuple, que certains veulent amener à des peuplades, d’une seule identité riche et diversifiée, que certains veulent transférer à plusieurs identités meurtrières et d’une richesse immense, que les oligarques et les forces compradores ont ruiné pour qu’il se guérisse de ces blessures mortelles, doit s’ouvrir le plus vite possible à un processus constituant , consensuel et sans exclusion, et ce, pour la refondation d’un projet national autour d’un État de droit, de toutes les libertés individuelles et collectives, une justice réellement indépendante et les pluralités politiques, syndicales, associatives, culturelles et linguistiques.

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commentaires

M
En effet, il existe un laboratoire psychosocial qui se charge de déceler des situations "politiques" intimement liée à la région de la Kabylie qui puissent redonner au pouvoir, en les manipulant, une pérennisation.<br /> La seule refondation, de ce pouvoir, sans l'implication de la Kabylie, fut celle vécue durant les années 90 avec la mise en scène du parti islamiste le FIS. <br /> La contestation kabyle prend ses origines dans les luttes qu’a connues le mouvement national dès la fin des années 1940, entre les partisans de l’arabo-islamisme et les « algérianistes », qui appelaient à reconnaître la dimension berbère de la culture algérienne. De là, l'ensemble des acteurs politiques , y compris la France coloniale, ont compris ce particularisme Kabyle . Une avancée politique due à la capitalisation de l'émigration fortement Kabyle qui s'inspire de données politiques en France. L'éveil de notre région est alimenté aussi par les différents artistes-chanteurs qui exprimaient la mal-vie, l’exode, le déchirement social, et l'éveil du féminisme. Depuis 1962, le pouvoir en place trouve, à chaque fois qu'il fléchit, un bouc émissaire qu'est la Kabylie qui ne cesse de revendiquer non pas son indépendance, mais sa reconnaissance identitaire dans l'espace national AMAZIGH. C'est , en fait, cette situation trouble de la définition de l'identité Algérie, confectionnée sciemment par le pouvoir, que resurgit la revendication Amazigh. Ce n'est qu'après les années 2000, où la langue berbère retrouve son caractère constitutionnel national, qu'un tabou est tombé. Mais cette situation n'arrange guère ce pouvoir en place, car il fallait trouver un "créneau" qui puisse lui permettre de rester en place, c'est la découverte, au laboratoire psychosocial de cette énigme qui s'intitule le MAK. L'auteur de la grève du cartable des années 1994/95 laquelle avait fait perdre des années aux élèves de la région, fut de suite visé. Le train étant mis en rail, il suffisait d'une petite "promotion" au niveau des médias et la Kabylie devient la cible du séparatisme. <br /> Mais , car il y'a un mais, la population de la région n'est pas aussi naïve pour tomber dans ce piège.<br /> Quant à la naissance des extrémismes de tout bord, l'expérience des années noires , les années 90, nous a forgé et formé pour comprendre que ceux-ci sont l'oeuvre de ce laboratoire du cabinet noire.<br /> Ils ignorent ou feignent d'ignorer que c’est paradoxalement la naissance de la question algérienne qui va donner naissance à la question berbère, c’est en forgeant l’Algérie état-nation que s’inventera la Kabylie, deux territoires historiques et géographiques se construisant en même temps qu’elles chassaient du territoire national la France coloniale par les armes, après avoir épuisé toutes les formes de résistance légale. Que serait la Kabylie sans l’Algérie et que serait l’Algérie sans la Kabylie ? <br /> Dans cette idée d'autonomie de la Kabylie, ils ont , même, associé un personnage, dont on connait les penchants socio-politiques , qu'est ce Bernard-Henri Lévy qui avait exprimé à la mi-avril 2016, via la revue «La Règle du jeu», un fervent soutien aux Kabyles, «un peuple sans Etat».
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A
Ce rappel que vous faites est très intéressant. En effet, on ne peut pas comprendre les questions de l'heure sans regarder dans le rétroviseur de l'histoire. Vos interventions méritent d’être chaleureusement saluées.

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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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