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1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 19:25
Hier zouaves et bachaghas, aujourd'hui moutons de l'Occident.

Par Saïd Radjef.

Rassurez-vous, je ne suis pas un adepte du choc des civilisations.
Ils veulent nous construire sans notre Dieu, sans nos rites et sans notre culture. Et lorsqu'on leur dit non, ils nous disent: "vous avez été formatés par le terrorisme islamiste." Voilà à quoi nous sommes réduits aujourd'hui par la faute des élites qui n'ont rien compris à leurs missions historiques.

Aussi narcissiques que mimétiques, aussi moutonnières qu’égocentriques, aussi ignorantes que tranchantes, ces élites clonées, sosifiées sont trop imbues d’elles-mêmes pour réaliser la catastrophe qu’elles incarnent avec tant de fierté.

On les voit, rengorgées, plastronnantes, tout épatées d’elles-mêmes, se glorifier d’être à la pointe du progrès, de représenter le stade le moins obscurantiste, le plus avancé de l’émancipation de l’humanité tandis qu’elles sont en vérité l’espèce la plus atrophiée, la plus formatée, la plus endoctrinée qui ait jamais été. Et la moins libre.

Si on ne pense pas comme l'Occident, on est des terroristes, on est contre la science, contre le savoir et contre la libre pensée...Tout ce qui vient du musulman, de l'Arabe est suspect...

Mais ce qui me rend encore plus malade est l'attitude débile des autorités qui jouent sur les extrémismes pour se maintenir au pouvoir au lieu d'ouvrir le champ du dialogue et de permettre au peuple d'exprimer son talent et son génie...

Il est à se demander dans quelle catégorie l'Occident et le régime algérien ont classé Mammeri, Arkoun, Benabi...Pardi, dans celle des morts assassinés plus d'une fois!

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commentaires

M
Ce phénomène de recherche effrénée de soi est aussi étroitement lié à un désert culturel créé par le déficit de performance de l'école algérienne et à une certaine tendance consistant à renier les énergies et les compétences nationales relevant du domaine sensible des sciences humaines et de la philosophie. Mohamed Arkoun dira : «L’arabisation, qui a été très poussée par exemple en Algérie, a abouti à une coupure de nos étudiants par rapport à toutes les publications qui se font dans les langues européennes. Si un étudiant algérien veut s’informer sur l’état actuel de l’anthropologie, il doit connaître l’anglais, le français, l’allemand, éventuellement l’italien et l’espagnol, parce que dans la bibliothèque en langue arabe, il n’y a rien à cet égard ». Cette réflexion alarmante a été faite en guise d’introduction lors d’une conférence sur l’islamophobie ou décalage des systèmes de pensées.L’identité nord-africaine a été sacrifiée à l’autel d’une idéologie castratrice. «L’ignorance de soi provoque des pathologies sociales».Ces symptômes sont légion : islamophobie, racisme, ségrégation… Notre langage cultive «un vocabulaire d’exclusion réciproque».L’histoire que nous vivons est une histoire de rupture totale non seulement avec les passés des religions, mais aussi avec la modernité. Le constat n’est pas sans appel. La réhabilitation de la mémoire collective est à portée de main, si l’on fait preuve d’un courage intellectuel et d’une volonté politique. <br /> «Jamais TF1 ou France 2 ne m’ont invité. On fait appel surtout à des agitateurs d’idées qui caressent dans le sens du poil occidentaux et musulmans », avait souligné Arkoun. Voilà une forme d’islamophobie développée par les médias, ajoute-t-il. Solliciter les charlatans du Fiqh accentue davantage le décalage des systèmes de pensées.
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  • : Blog AIT BENALI Boubekeur
  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Ait Benali Boubekeur
  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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