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Par Saïd Radjef.Le 29 février 2016
Sujet tabou, sujet qui fâche. Formés à coups de milliards, leurs salaires coutent des milliards à l'État, mais ils sont incompétents et ignorants. Par incompétence et ignorance, il faut entendre l'inadéquation entre les compétences du salarié et le poste qu'il occupe. L'incompétence et l'ignorance sont aussi ce retard qui empêche le pays de décoller et ces pertes annuelles de productivité se chiffrant à des centaines de milliards de dinars...
Populisme, piston, cooptation et l'inadaptabilité encadrent le monde du travail en Algérie. La promotion ne repose sur aucun critère de compétence. Si bien qu'en Algérie on peut devenir général major, ministre, Wali, magistrat, leader politique, éditeur, journaliste vedette, une référence dans le management...sans avoir jamais mis les pieds dans une école.
Comme on peut revenir d'une grande école avec un bac+20 complètement analphabète. A ce sujet, le cas de certains cadres universitaires m'a frappé: alors que comme tout le monde pensant que le fait d'obtenir un diplôme dans une école à l'étranger, c'est à dire sortir de telle ou telle grande école occidentale légitime les postes à hautes responsabilités, je me suis rendu compte que ces diplômes ne valent pas un sou!
Ingénieurs, médecins, sociologues, anthropologues, journalistes...ont un niveau largement inférieur aux diplômes qu'ils brandissent à tout bout de champ. D'ailleurs, au sein de ma famille, cela m'a valu quelques froideurs de la part des parents et des renvois d'appels de mes illustres cousins et beaux-frères douktours es qualité.
Courtisés par l'Etat et les partis, ils ne savent ni lire ni écrire. Bien sûr, j'avoue: indélicat sur certaines questions, je ne sais pas retenir ma grande gueule...