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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 20:00
Le journaliste-militant versus la démocratie: le cas de Sofiane Ait Iflis.

Le torchon du journaliste-militant du RCD, Sofiane Ait Iflis, du 19 avril 2015, ne fait évidemment pas honneur à sa profession. À travers sa diatribe, il ne fait que renforcer le sentiment de répugnance des Algériens envers cette presse qui a du mal à se débarrasser des réflexes hérités du temps du parti unique. Cela dit, en s’attaquant d’une façon éhontée au FFS, le militant du RCD exprime le sentiment général que nourrit son parti envers le parti de Hocine Ait Ahmed.

Quoi qu’il en soit, au-delà de cette haine viscérale, dont le journal liberté en fait une ligne directrice, c’est tout le fonctionnement de la presse qui pose problème. D’une certaine façon, son comportement ressemble à celui du régime. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, de par leurs parcours, leurs histoires se confondent. En effet, au temps du parti unique, il n’y avait qu’une seule presse. Celle-ci était évidemment au service du parti unique.

Toutefois, après « l’ouverture démocratique », une parenthèse refermée aussitôt par le régime, cette presse, qui tire aujourd’hui à hue et à dia, est devenue dès 1992 le porte-parole du régime éradicateur. Parmi les partis qui sont tolérés, on trouve le RCD. Et pour cause ! Ce dernier est allé jusqu’à créer une milice civile pour défendre le régime les armes à la main. En contrepartie, ses représentants les plus en vue ont bénéficié des avantages colossaux, tels que des villas à Club des pins, une protection policière renforcée jusqu’en 2011, etc.

Pendant ce temps-là, le FFS est considéré, par le régime, comme l’ennemi numéro un. Ainsi, bien qu’il ait été l’un des membres fondateurs du mouvement de libération nationale, Hocine Ait Ahmed a failli être déchu de sa nationalité. Enfin, c’est en balayant tout cela d’un revers de la main que Sofiane Ait Iflis demande au FFS de faire sa rédemption politique. Il va jusqu’à lui demander de rejoindre l’opposition. Hélas, le ridicule ne tue pas. Car, pour lui, l’opposition est peut-être celle qui est regroupée autour de la CNTLD.

Pour prouver le contraire, il faudrait examiner au moins un point. En fait, il se trouve que ses membres [CNTLD] ont un point commun : ils étaient tous pour le coup d’État de janvier 1992. Pire encore, jusqu’à nos jours, ils pensent qu’ils ont sauvé la démocratie, en Algérie, en 1992. Pour ces raisons, la place, dans l’opposition, que le militant du RCD veut octroyer au FFS ne peut pas recevoir d’écho favorable. La raison est toute simple : le FFS ne croit pas à la politique du coup d’État, car il n’est pas issu de grenouillages politiques.

Ait Benali Boubekeur

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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  • Il est du devoir de chaque citoyen de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays. C'est ce que je fais modestement.
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