24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 17:54
La réussite de la rencontre de Sant Egidio est collective.

Dans son droit de réponse à mon texte, publié le 15 janvier 2015, sous le titre « le vingtième anniversaire de la rencontre de Rome », Anwar Haddam ne remet pas en cause le fond du contenu. Et c'est le principal. Quant au rôle de Hocine Ait Ahmed, ce sont, avant tout, les organisateurs qui en parlent le mieux. Dans une vidéo, un représentant de la communauté de Sant Egidio relate un moment de blocage des travaux en plénière. Prenant la parole, dit-il, Hocine Ait Ahmed leur apprend comment faire la politique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cet épisode n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Par ricochet, cela reflète le rôle colossal joué par Hocine Ait Ahmed.

Toutefois, pour qu'une rencontre d'une telle importance, regroupant les trois principaux partis de l'époque, réussisse, les apports individuels ne peuvent être que secondaires. Et s'il y a une personnalité à laquelle il faut rendre un hommage appuyé, c'est bien évidemment Abdelhamid Mehri, secrétaire général du FLN. Car, depuis 1992, le pouvoir réel attendait le moment propice en vue de l'éjecter de son poste pour ne pas avoir soutenu le coup d'Etat militaire, perpétré trois ans plus tôt.

Cependant, bien que je ne tienne pas, dans cette note, à remettre en cause la version d'Anwar Haddam, je continue à croire au bien-fondé de ce que j'ai écrit le 15 janvier 2015. Car, les informations que j'ai développées sont consultables sur internet ou vérifiables en visionnant des reportages vidéos. Comme je continue aussi à croire que tous les acteurs présents à Rome, dont fait partie Anwar Haddam, sont des hommes de dialogue. Mais, la question à laquelle ne répond pas Anwar Haddam est la suivante: Est-ce que vous représentez tous les courants du FIS, y compris ceux qui ont pris les armes pour défendre le choix électoral du 26 décembre 1991?

Hélas, quand on veut éviter un sujet, comme le fait Anwar Haddam , on emploie le conditionnel, tel que « il se pourrait » ou « il semble », pour ne pas répondre objectivement. D'ailleurs, à en croire Anwar Haddam –puisque, pour lui, il n'existe qu'une façon de raconter cet événement –, à l'exception du FIS, les autres formations politiques sont restées les bras croisés jusqu'à ce qu'elles reçoivent l'invitation de la communauté de Sant Egidio. J'arrête ici la polémique. Encore une fois, il ne s'agit pas, pour moi, de distribuer les bons rôles. Je crois que la réussite de la rencontre de Rome est collective.

Enfin, bien que je ne puisse pas parler au nom du parti, il va de soi que le FFS n'a jamais éludé le débat contradictoire. Et puisqu'Ahmed Djedai est cité dans le droit de réponse d'Anwar Haddam, je souhaite que l'ancien premier secrétaire du FFS apporte tous les éclairages sur cette rencontre. D'ailleurs, ne dit-on pas que de la discussion jaillit la lumière? Cela dit, ce débat contradictoire n'est bénéfique que s'il permet, par la même occasion, d'avancer des propositions en vue de résoudre le conflit politique en Algérie.

Ait Benali Boubekeur

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