10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 07:33
Voilà comment Ferhat Mehenni exploite-t-il la mort d’Hervé Gourdel ?

L’histoire va retenir qu’à chaque fois que l’Algérie vit un drame, Ferhat Mehenni l’exploite de façon éhontée. En 1988, après la mort de cinq cents jeunes, fauchés par les mitrailleuses de l’armée algérienne, dans les manifestations d’octobre, il décrète, avec d’autres amis, la mort du MCB et la naissance dans ses cendres d’une nouvelle formation politique, le RCD. En 1994, alors que les siens sont scolarisés en dehors d’Algérie, il lance le boycottage scolaire en Kabylie.

Pour notre génération, les séquelles de son aventurisme politique se ressentent jusqu’à nos jours. D’ailleurs, on se demande toujours pourquoi le choix s’est porté sur le sacrifice des écoliers. En tout cas, c’est la première fois dans le monde où des politiques prennent en otage l’école pour parvenir à leur fin politique. Même les dictateurs les plus aveugles n’y touchent pas à ce secteur de façon aussi indigne. Enfin, profitant de la mort de 126 jeunes en Kabylie, assassinés par les gendarmes lors du printemps noir, il lance son mouvement séparatiste sans prendre même pas la peine de consulter les citoyens de la région. Il décrète tout seul que la Kabylie doit recouvrer son indépendance.

De son côté, le régime algérien, pour qui tous les moyens sont bons pour pérenniser son emprise sur l’Algérie, pousse les jeunes désemparés à suivre ce forcené. Cela dit, bien que la situation soit désespérante et désespérée, les Kabyles demeurent attachés à l’unité nationale. L’histoire nous a enseigné que le bastion du nationalisme a toujours été à l’avant-garde nationale. Hélas, cette région si chère à l’Algérie ne peut pas échapper à toutes les manipulations qui se font en son nom. Ainsi, à chaque épreuve de sang, Ferhat Mehenni rôde tel un chacal pour tirer les prébendes des malheurs de l’Algérie de façon générale et de la Kabylie de façon particulière.

D’ailleurs, l’affaire Hervé Gourdel en est la parfaite illustration. En effet, surfant sournoisement sur cette vague d’indignation, Ferhat Mehenni renouvèle son offre de service aux puissances occidentales. Dans une déclaration du MAK, ses dirigeants disent clairement que les Occidentaux peuvent compter sur eux comme ils le font avec les Kurdes d’Irak. Voilà d’ailleurs un parallèle dangereux pour notre pays en général et pour la Kabylie en particulier. Quant à leur chef, il profite de la vague d’indignation exprimée par les citoyens de la région, suite à la décapitation d’Hervé Gourdel, le fondateur du MAK monte au créneau pour expliquer que la Kabylie est distincte de l’Algérie.

Dans une tribune publiée par un journal hexagonal, Ferhat Mehenni offre ses services aux puissances impérialistes. « Seule une Kabylie indépendante est en mesure de garantir sur son territoire, voire au-delà, la sécurité des personnes et des biens dont le voisinage occidental a tant besoin », propose-t-il toute honte bue. Et là où le bât blesse, c’est que cela se fait à l’insu des intéressés et surtout à leur détriment. Enfin, en simple subordonnée à l’entité sioniste, il se rend illico en Israël pour réaffirmer son allégeance. Or, le drame dans cette affaire, c’est qu’il nous engage tous dans son délire. Bien qu’il n’existe aucun doute sur le fait que les Kabyles le désavouent au moment opportun, pour le moment, il offre la Kabylie sur plateau à Israël.

Pour conclure, il va de soi que la Kabylie souffre de la politique des usurpateurs du pouvoir en Algérie depuis 1962. Au moment où Hocine Ait Ahmed tentait de mobiliser les Algériens, en s’appuyant sur la Kabylie notamment, pour infléchir la dictature, Ferhat Mehenni et ses amis ont été d’un secours indéfectible au régime algérien. Dans les années 1990, son parti a créé des milices armées en vue de défendre le régime en place les armes à la main. Voilà le triste bilan de l’action politique de Ferhat Mehenni. Hélas, après avoir échoué dans toutes les actions entreprises, il se lance désormais dans une aventure séparatiste. Mais, après avoir abusé la confiance des Kabyles, ton projet sera mis en échec par les fidèles fils de l’Algérie, les Kabyles eux-mêmes.

Ait Benali Boubekeur

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  • : L’école algérienne ne s’est pas attelée, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire, à la transmission du savoir. L’idéologisation de l’école l’a emporté sur les impératifs de la formation. Or, les concepteurs de ces programmes préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles occidentales. Du coup, la connaissance de l'histoire ne passe pas par l'école.
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